Historiette des pins-âme - Bouddha (tibétain) et Tangaroe - de la rue Adrien Nonier à Narbonne.
Ils se détachaient du ciel en une joueuse danse. Ils étaient deux. Un troisième voulait en vain entendre
la musique … du vent.
Mais le vent était ancien et
avait, depuis longtemps maintenant, modelé à merveille les courbes de ses deux amis.
Hier je me suis arrêtée près de
vous. A votre appel, je réponds ce matin. Qu’aviez-vous à me dire ?
-
Tu l’as déjà dit princesse. Tu passais le nez
dans le bitume, sans me voir, sans nous voir. Sans doute tes pensées
allaient-elles vers d’autres, plus dans l’actualité !
Nous désirons te raconter ce qu’il s’est passé depuis notre
arrivée.
Les hirondeaux ne naissent plus ici. Leurs parents ont déserté
la place.
« Pourquoi ?» devrais-tu nous demander.
Parce qu’ils sont continuellement dérangés par les sons des
bagarres de la maison d’en face.
Celle où habitent
l’enfant et
sa trottinette
que tu as vus sortir.
Celle où habitent
l’enfant et
sa trottinette
que tu as vus sortir.
Il est doué cet enfant : son regard pétille et il ne
croit rien des sornettes qu’il entend chez lui, il préfère jouer.
C’est bien de
jouer quand on est enfant.
Quand on est grand aussi.
Il joue à celui qu’il voudrait être : un grand oiseau du ciel
dirigé par des mouettes
et des cormorans,
un grand oiseau
planant entre les nuages
et survolant les crêtes glacées
des mers de Sirius.
Il rêve, cet enfant.
Laissez-les rêver …
Demain viendra …
les jours où l’enfant oubliera
ce à quoi il rêvait …
et il criera sur les autres, dérangeant les hirondelles !
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