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Mon bel oranger ...

  C’est l’histoire d’un arbre. Un oranger venu de loin, d’un pays du soleil, Maghreb oblige. Un oranger éclatant de promesses. Des fruits gonflés d’incertaines ivresses A murmurer dans la tiédeur de la nuit. L’oranger des espoirs de mon adolescence. Mon père me l’avait offert pour mes 15 ou 16 ans, saluant par là-même mes premiers choix. Où les rêves d’enfant ne se mêlent plus trop au monde des adultes, pour le meilleur comme pour le pire ! En ces temps-là, mon père et moi formions à nous deux mon unique famille, ma mère nous ayant quittés depuis longtemps, mes frère et sœur jumeaux avaient emboité le pas. - Et le petit dernier ? - Lui ? Il avait été dès son plus jeune âge chez une nourrice de lait issue de la famille de ma mère. Si ces lignes se sont dressées sur la page vierge de mon cahier à spirales, c’est à la suite d’une scène qui m’a été donnée il y a à peine quelques heures.   Puis mon père s’en est allé aussi. Dans l’enfer de la torpeur, il a décidé un bo
Articles récents

LIGNE DE PLATANES, allée A. Giacometti (2)

- Les bars débordent de rires et de mots outranciers, de filles et de bonnets. Parfois la bagarre est dans la rue. - C’est là que notre homme a trouvé sa fin, légitime certes, mais inavouable : il venait de voler. Voler une princesse à son homme ! Et la princesse, c’était toi, aussi ! Tu t’aventurais souvent dans ce quartier à la recherche de l’aventure d’un soir, d’une nuit. Et tu l’as trouvée ! Avec l’homme de ta vie … Lui, avait été quelques mois auparavant soldat dans l’armée de terre. Avant de rejoindre son groupe, il avait décidé de parcourir le monde dans l’attente de découvertes majeures. Et en effet, il fit ta rencontre. A l’époque, tu étais comme beaucoup de jeunes, fraiche, et frêle. Tu arpentais déjà les trottoirs de Manille et vivais toi et tes sœurs de l’obole des marins de passage. Rien ne t’y obligeait, pourtant tu avais pris goût à la chose. Tu fus remarquée par un des mafieux qui sévissait dans le coin. Très rapidement, tu fus sa chose plus que son épouse. C

LIGNE DE PLATANES, allée Alberto Giacometti, Montpellier (1)

  Dis, quand reviendras-tu ? Dis, au moins le sais-tu ?                 Je cherche ce qui m’a amenée ici, allée Giacometti. Je scrute un horizon que de vert vêtu. J’ai l’impression étrange d’être transportée dans un ailleurs, loin de la cité, loin du quotidien, des voitures et du bruit citadin. La conversation que je viens d’avoir avec ma mère me rappelant un de mes premiers sites sur le net,  Conversations avec les arbres-âme , coïncidence frappante à se retrouver devant un spectacle tout de mouvements, des arbres se déhanchant, s’étirant.  Des arbres qu'un chemin sépare ... si peu ! Seuls les troncs se disjoignent presque volontairement. Les branches se moquent des aventures d’autrefois et jouent à se mêler dans un ciel toujours accueillant leur ramage. Il est loin le temps des amours nobles entre feuillage de l’un et branchage de l’autre. Entre pitié et réconciliations ou mieux entre hasards et certitudes. - Nous étions quatre ou cinq (je ne vois pas le cinquième)

LIGNE DE PLATANES, allée Alberto Giacometti, Montpellier

Dis, quand reviendras-tu ? Dis, au moins le sais-tu ? Acteurs : Ame (tan dian) = Barbara ;  BOUDDHA l’étranger dit l’Ancien = l'ami-amant de la chanson ; l'enfant intérieur et C.                       Je cherche ce qui m’a amenée ici, allée Giacometti. Je scrute un horizon que de vert vêtu. J’ai l’impression étrange d’être transportée dans un ailleurs, loin de la cité, loin du quotidien, des voitures et du bruit citadin. La conversation que je viens d’avoir avec ma mère me rappelant un de mes premiers websites, Conversations avec les arbres-âme , coïncidence frappante à se retrouver devant un spectacle tout de mouvements, des arbres se déhanchant, s’étirant.  Des arbres qu'un chemin sépare ... si peu ! Seuls les troncs se disjoignent presque volontairement. Les branches se moquent des aventures d’autrefois et jouent à se mêler dans un ciel toujours accueillant leur ramage. Il est loin le temps des amours nobles entre feuillage de l’un et branchage de l’autre. E

Au square de la Jeune Résistance

    A Clermont-Ferrand :  souvenirs d'Aladiaharh et de Bouddha Te souviens-tu du temps béni des "maisons". Nous étions quelques bons copains et nous écumions troquets et lieux de plaisir dans le quartier de l'église Saint-Joseph, au nord de là où tu m'as trouvé.    Je faisais partie de la bande. On se retrouvés le soir avant que la nuit ne tombe au café écouter des chansons de jazz. Tu nous avais même accompagnés plusieurs fois et tu aimais. Ijraq Et moi j'avais 17 ans à l'époque, et la jeunesse fréquentait les bars et surtout les caves assidûment. Tu aurais pu nous voir nous essayer au banjo, à l’accordéon ou au youcoulélé. C'était la grande mode de ces années traumatisantes et pleines de vie.   Michel Te souviens-tu des jours passés à effeuiller les églantines au soleil de mai ? Tu avais alors 13 ans et j'avais moi-même 14 ans et demi. Je vivais en internat au lycée – aujourd'hui Blaise-P